geographie

État de l'Asie extrême-orientale, formé d'un archipel baigné au nord par la mer du Japon et au sud par l'océan Pacifique. Le pays comprend quatre grandes îles et 3 900 îlots.

La majorité des Japonais occupent les quatre îles principales :
Honshu, la plus vaste, placée au nord de Hokkaido et au sud des deux îles de Kyushu et Shikoku . L'archipel nippon appartient aux arcs insulaires de l'océan Pacifique, au large du continent asiatique.
Trois éléments marquent les conditions naturelles du Japon :
un relief généralement montagneux ; la présence de la mer ; enfin, la présence d'une forte sismicité qui ont de tout temps contraint les bâtisseurs à parer aux risques qu'elle fait courir.


Le Japon est montagneux. Les trois quarts des superficies dépassent 250 m d'altitude et les sommets les plus élevés sont des volcans aux fortes pentes.
Le plus célèbre, le Fuji-San (inexactement appelé Fuji-Yama) culmine à 3 776 m. À l'est, de profondes fosses sous-marines bordent les îles, et la tectonique active provoque une insécurité permanente. Les volcans nippons comptent parmi les plus actifs du monde et les éruptions sous-marines provoquent de redoutables raz-de-marée, les tsunamis, qui dévastent périodiquement les côtes. Les massifs sont creusés par l'érosion des rivières, dont les profondes vallées séparent d'étroites crêtes. Les fleuves dévalent les pentes comme des torrents, et leur cours est bref ; le plus long, la Shinano (île de Honshu) n'a que 367 km de long. Les terres basses ne représentent qu'environ un huitième du territoire japonais. La plupart sont d'étroites plaines littorales, isolées par des caps rocheux et façonnées par les lies des cours d'eau dans les baies.Tout cela impose de lourdes contraintes, dans un pays où les activités et les hommes s'entassent de plus en plus le long des côtes.
La plaine du Kanto, dans l'est de Honshu, est la plus vaste du pays ; ses 7 000 ha constituent le site de Tokyo.

Le Japon compte 73 volcans actifs, dont une dizaine sont quelque peu dangereux.

Certains sont même très actifs, comme le Sakurajima, sur l'île du même nom. Après 700 ans de sommeil, il a de nouveau explosé au XVe siècle et, depuis le début des années 1960, il est entré 6 500 fois en éruption. La sismicité est tout aussi omniprésente au Japon, comme l'a rappelé la forte secousse qui a ébranlé Kobe en 1995 (plus de 5 000 morts). Les Japonais s'attendent d'ailleurs, comme les Américains sur la faille de San Andreas, à un séisme majeur, au moins aussi violent que celui qui a détruit Tokyo en 1923 (plus de 140 000 morts). Lorsque les seïsmes se produisent en mer, ils peuvent provoquer des tsunamis.

Le régime climatique est réglé par la mousson , comme dans toute l'Asie orientale. Au sud, l'influence est tropicale et le courant marin chaud du Kuroshio longe les côtes du Pacifique, qui peuvent être balayées par de violents typhons. Au nord, le courant froid de l'Oyashio accentue les chutes de neige et la rudesse du climat hivernal de Hokkaido. Sous les climats pluvieux japonais, le riche couvert forestier adoucit une topographie montagneuse très accidentée. Les forêts tropicales, quant à elles, sont toujours vertes. Les forêts de montagne, peu exploitées, couvrent encore de grandes surfaces ; en revanche, les forêts des basses pentes et des plaines ont été sacrifiées à l'extension urbaine et industrielle.

Les Japonais forment une population ethniquement très homogène.

Les Aïnous, " paléoasiates " à peau blanche, aux cheveux clairs et aux yeux bleus, ne représentent plus qu'une infime minorité, depuis longtemps refoulée sur l'île du nord, Hokkaido. La main-d'œuvre immigrée, coréenne ou chinoise, est fort peu nombreuse.
La population japonaise est citadine. Près de 78 %des Nippons vivent en ville, et une dizaine de cités ont plus de 1 million d'habitants. L'exode rural a dépeuplé les terres intérieures, et la majorité des Japonais vivent dans les régions urbaines bordières de l'océan.


Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le pays est devenu une monarchie constitutionnelle héréditaire.

L'empereur, qui n'est plus considéré comme étant d'essence divine, est toujours le symbole très respecté du peuple japonais. Les traditions continuent de déterminer bien des aspects du mode de vie, malgré une modernisation extraordinaire.
Le Japon est en effet le leader de la croissance économique et du développement en Asie. Il occupe le deuxième rang des puissances économiques mondiales grâce à la force de son industrie, reconstruite après 1945.


" Le développement économique s'explique essentiellement par des conditions historiques, l'ouverture du Japon à l'occident avec l'ère Meiji (1868). Cela a aboutit d'abord à une urbanisation croissante (environ 80% de citadins) avec la formation de quelques grandes mégalopoles dont les centres sont Tokyo, Osaka et nagoya. Ruiné à l'issue de la 2nd Guerre Mondiale, le Japon a connu une croissance exceptionnellement rapide ensuite."


Le Japon occupe aussi la troisième place du commerce international. Il importe presque tout de ses besoins en nourriture, en énergie et en matières premières, et s'enrichit en exportant des produits industriels à haute valeur ajoutée. La société japonaise connaît une profonde évolution des mentalités, et l'économie nippone doit tenir compte de concurrences de plus en plus affirmées, y compris de la part de ses voisins asiatiques en voie de développement. La puissance technologie nippone a forgé la continuité territoriale du pays en construisant des tunnels sous-marins et des ponts entre les îles.
Trois grands pôles concentrent le pouvoir de décision. Tokyo, capitale politique, abrite près de 12 millions d'habitants. Le complexe Osaka -Kobe - Kyoto compte 17 millions d'habitants et enfin Nagoya. Les grandes villes sont aussi de grands ports.
Au Japon, la mortalité infantile est la plus faible du monde, avec un taux de 5 ‰, et l'espérance de vie moyenne atteint presque quatre-vingts ans. La population japonaise est en voie de vieillissement, en raison de la chute de la natalité (9,5 ‰) et de l'allongement de la durée de la vie. Le goût des loisirs et la société de consommation attirent de plus en plus les jeunes gens, qui désirent travailler moins et avoir du temps libre. C'est un changement capital dans un pays qui ignorait la notion de vacances et où prendre des congés paraissait encore immoral dans les années 1980.